24 février 2016

Tchad – Crise sociale : quand l’opposition politique balbutie, la société civile se montre capable

On l’a tous vu hier, l’appel à la marche pacifique du 23 février lancé par la classe politique de l’opposition a été un échec total sur. L’opposition  s’est rétractée suite à la sommation du ministre de la sécurité publique Ahmat Mahamat Bachir interdisant la tenue de cette marche. Ce 24 février, l’appel à la Journée « Ville morte » de la société civile est respecté dans les grandes villes du pays.

Le chef de file de l’opposition Saleh Kebzabo a pris acte de l’interdiction de la marche paicifique et a annoncé qu’ils entendent organiser d’autres activités dans les jours à venir. Ceci, malgré l’engouement de plusieurs militants des différents partis politique de l’opposition sortis nombreux hier pour exprimer leur ras-le-bol.

Aujourd’hui, l’appel à la Journée « Ville morte » lancé par les plates-formes de la société civile tchadienne est respecté dans les grandes villes du Pays. A l’origine, plusieurs associations et mouvements de la société civile entre autres Trop C’est Trop, Iyina, Camojet, Graal-Tchad, Ça suffit ont décidé d’appeler les Tchadiens à rester chez eux ce mercredi 24 février  de 7 heures à 13 heures. Notamment, pour dire « Stop à Idriss Deby et à 25 ans d’injustice et d’asservissement ».

Aujourd’hui, le constat est réel, les grands marchés de la capitale, les établissements aussi bien publics que privés sont fermés. Comme pour dire le changement au Tchad passera par la société civile et non l’opposition politique qui, jusqu’à l’heure n’a montré que ses limites.

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